L'A. réexamine les sources:
Chronice regie Coloniensis continuatio prima,
Chronice regie Coloniensis continuatio tertia,
Chronicon universale anonymi Laudunensis,
Gesta Treverorum,
Annales Spirenses,
Reineri Annales Sancti Jacobi Leodiensis,
Chronicon Ebersheimense, l'
Hystoria Albigensis de Pierre des Vaux-de-Cernay, le
De rebus Hispaniae de Rodericus Ximenius de Rada, la correspondance d'Innocent III, les
Gesta Senonensis ecclesiae de Richer, les
Chronica maiora de Matthieu Paris, le
Chronicon rhythmicum Austriacum, le
Chronicon Lyrensis coenobii, la chronique du mon. cist. de Mortemer, les
Annales Marbacenses, le
Mitrale de Sicard de Crémone, le
Tractatus de officiis de Prévôtin de Crémone, le
Rationale divinorum officiorum de J. Beleth, la
Chronica monasterii Sancti Bertini de Jean Le Long, le
Memoriale de Walterus de Coventria, les
Annales Scheftlarienses maiores, les
Annales Gemeticenses, la
Chronica Andrensis de Guillaume, abbé du monastère d'Andres, les
Annales Stadenses d'Albert, abbé de Stade. Il en tire la conclusion que la «croisade des enfants» commença par des processions liturgiques, traditionnelles en cas de crises, sans doute à Chartres, à l'occasion des récentes victoires des Almohades en Espagne, au plus tard en mai 1212. Ces processions échappèrent au contrôle des clercs et regroupèrent des laïcs, en particulier des
pueri d'origine rurale, dont elles rejoignaient les anxiétés concernant les combats aux frontières de la chrétienté. Ces
pueri circulant en bandes se donnèrent ensuite des meneurs: Etienne de Cloyes en Ile-de-France, puis Nicolas à Cologne. Le souvenir du désastre d'Hattin et de la perte de la vraie Croix infléchit le mouvement des
pueri vers la Terre Sainte
Riduci